mercredi 8 février 2012

Le toucher en médecine chinoise


Texte de Marie-France Vaillancourt

Guilloux, Ronald. « Le toucher en médecine chinoise », Corps, 2006/1, no 1, p. 99-106.

            Ronald Guilloux, auteur de l’article « Le toucher en médecine chinoise », est docteur en sciences politiques et est qualifié en section 72 en épistémologie, histoires des sciences et des techniques à la Commission Nationale des Universités (CNU). Il s’intéresse particulièrement à l’histoire de la transmission de la médecine chinoise à travers l’Europe et, plus largement, de à l’histoire de la médecine. Il enseigne à la Faculté de médecine Lyon Est et Lyon Sud à l’Université C. Bernard – Lyon 1.

            Ce texte est une partie d’un exposé, « Du savoir-toucher au toucher comme savoir en médecine chinoise », tenu par Guilloux dans le cadre du colloque « Savoir toucher : intention et action corporelles », à l’université Nancy en mars 2005. L’auteur fait ainsi un survol des théories sur lesquelles est basé le toucher en médecine chinoise. Il est donc principalement question de la cosmologie chinoise, qui serait à la base de toutes les formes de médecines traditionnelles de cette origine (acupuncture, moxibustion, médication, diététique, massages et exercices de santé). La notion de qi, ou souffle de vie, prend une place importante, alors qu’il répond au principe du yin et du yang, ainsi que celui des Cinq éléments : il est donc question d’équilibre perpétuel et de cycle constant de création et de destruction.

            L’auteur fait ensuite état de l’importance et de l’utilisation du toucher dans la médecine chinoise. De nombreux diagnostics et traitements passent par cette méthode, qui demande un certain contrôle, puisque la manipulation du qi peut s’avérer délicate. La palpation s’ajoute ainsi à d’autres voies d’examen de type clinique dans la médecine chinoise : l’inspection somatique, la perception auditive et olfactive et l’interrogatoire.
            Il est également question des différentes formes thérapeutiques du toucher, à travers les massages, l’acupuncture et la moxibustion. Le « toucher thérapeutique » se traduit par un travail pour rétablir l’équilibre énergétique du corps à travers le contact. Le tout est évidemment tributaire de l’état d’esprit du « patient » : tranquillité d’esprit, concentration, réceptivité, etc.

            Ce texte est un bref survol de l’emploi du toucher à travers les soins chinois. Cette approche démontre l’importance du lien et de l’équilibre entre le corps et l’esprit pour parvenir à la guérison, ou du moins à l’amélioration de son état. Alors que plusieurs méthodes présentées (massage, acupuncture) connaissent une popularité certaine en Occident, il faut considérer que l’aspect spirituel n’est pas toujours aussi présent ici, puisque l’idée de réorganiser notre énergie intérieure n’est généralement pas la plus mise de l’avant.
            Bien que le qi ne soit pas défini en détail, la présentation de Ronald Guilloux nous permet de constater l’importance de l’approche par le toucher pour rééquilibrer les énergies dans la médecine chinoise. L’idée de considérer cette énergie comme étant malléable et dirigeable est un point majeur dans la perception chinoise de la santé et des soins. Ici, tout est question d’équilibre. Le texte nous permet donc d’en découvrir davantage sur les applications « concrètes » des théories entourant le qi et l’aspect médical et informatif, avec les illustrations et explications détaillées sur les différents types de thérapies et de soins, permet de comprendre le tout plus aisément.

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